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 [BIO] Ethnoécologie de la Sauge-argent des montagnes, par Arthémidore de Corbeaulieu

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De Corbeaulieu

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MessageSujet: [BIO] Ethnoécologie de la Sauge-argent des montagnes, par Arthémidore de Corbeaulieu   [BIO] Ethnoécologie de la Sauge-argent des montagnes, par Arthémidore de Corbeaulieu EmptyJeu 4 Juil - 17:56

Introduction : description et usages

La Sauge-argent des montagnes est une herbe bien connue des guérisseurs et fabricants de décoctions pour ses vertus.

Elle entre dans la composition de diverses potions diffusées par les alchimistes kaldoreis à travers le monde :

-L’elixir arcanique supérieur : augmente la puissance des sorts et l’acuité des sorciers.
-L’elixir d’assaut : améliore la puissance des combattants physique.
-L’elixir de force majeure : renforce les guerriers.
-L’elixir de la mangouste : améliore les réflexes.
-Le Flacon de pouvoir suprême : augmente la puissance des sorts.
-La Potion de soins majeure : guérit des blessures de gravité intermédiaire.
-La Potion de vive action : anti-paralysant et stimulant.

Il apparaît que son principe alchimique est d’ordre nerveux.

Cette herbe se développe par touffes d’une dizaine de tiges, sur des sols rocailleux et pauvres, à haute altitude. Les feuilles sont duveteuses et leurs soies donnent un reflet argenté typique à la plante. Ce duvet permet d’isoler thermiquement la plante et de retenir l’humidité sous les vents battants des reliefs où elle pousse.

[BIO] Ethnoécologie de la Sauge-argent des montagnes, par Arthémidore de Corbeaulieu Saugea10
Dessin d'une tige de Sauge-argent des montagnes, fleur et fruit en coupe, par Ajaxandriel Givreciel.

Sa mouture permet d’obtenir le fameux pigment argenté qui donne une encre aux reflets chatoyants. D’après des études statistiques, on remarque que la moitié des spécimens recèle également un pigment bleu profond (pigment saphir), à hauteur de 2 doses en moyenne pour 3 doses de pigment argenté, permettant la fabrication d’une encre rare, dite "du ciel".


Biogéographie et problématique

La Sauge-argent des montagnes pousse principalement dans les monts enneigés de la région du Berceau-de-l’hiver, en Kalimdor, où a été déterminée la sous-espèce type, Salviargentea montana montana.
Les Kaldoreis indigènes connaissent bien cette plante et ont su, au cours des millénaires, en tirer tout l’intérêt alchimique que nous évoquions dans les paragraphes précédents.

Une deuxième sous-espèce très proche a été répertoriée à l’autre extrémité du continent, S. m. silithensis, sur quelques hauts sommets du Désert de Silithus et du Cratère d’Un’Goro. Il est possible que ces deux populations formaient jadis un continuum à travers Kalimdor, et auraient été séparés lors des anciens bouleversements écologiques relatés par les Elfes de la nuit comme ayant donné naissance aux Tarides. On peut également envisager que S. m. silithensis soit issue d’une souche de Berceau-de-l’hiver et naturalisée par les Elfes lors des guerres des Sables changeants par exemple.
On l’a ainsi signalée jusqu’en Féralas à l’état de traces, lors de prospections dans les ruines d’Eldre’Thalas (Hache-trippes). Sa présence dans ce site kaldorei ancien, situé entre le Désert silithide et le reste du continent, ne peut malheureusement pas départager les deux théories : les Bien-nés, qui semblaient donc connaître cette plante, ont très bien pu l’importer depuis le Berceau-de-l’hiver jusque dans leurs jardins.

Il existe une troisième sous-espèce, la Sauge-argent des montagnes infernales, S. m. inferna, poussant dans les régions montagneuses de la Péninsule des Flammes infernales, une région d’Outreterre balayée par le néant et dévastée par les guerres démoniaques. Elle est également signalée sur quelques sommets des Terres foudroyées, au sud de l’ancien royaume d’Azeroth.

Cette dernière situation est particulièrement édifiante concernant les échanges biologiques entre notre monde et l’Outreterre. Il est en effet peu envisageable que la Sauge-argent des montagnes soit apparue spontanément et indépendamment en tant qu’espèce dans ce monde lointain et dans le nôtre.
L’enjeu est de taille pour comprendre l’évolution de notre flore mais aussi l’ampleur des bouleversements écologiques de l’Outreterre.


Invasions biologiques trans-néantines

D’âpres discussions sur l’origine de formes de vies similaires entre les deux mondes-jumeaux ont encore cours.
Par exemple, les similitudes entre les basilics azérothiens et draeniques semblent résulter d’une pure convergence évolutive : ils n’auraient pour seul dénominateur commun que l’agencement de biomasse supposé des Titans, cet agencement de leurs essences respectives ayant fini par répondre aux mêmes besoins d’adaptation à un environnement forestier et rupicole, sur Azeroth comme sur Draenor. Les différences notables chez les basilics outreterrestres (leurs trois yeux, leur mâchoire courte et les particularités de leur épiderme notamment) seraient ainsi les témoins d’une genèse totalement indépendante. Mais nous ne pouvons néanmoins pas exclure qu’elles soient le fruit de mutations dues aux invasions démoniaques, comme cela semble être le cas des Traqueurs dimensionnels, intervenues sur des basilics d'origine azérothienne.

Nous pourrions aussi évoquer le cas des phalènes, clairement autochtones des forêts kalimdoréennes d’une part, mais aussi recensées par les cénariens dans la forêt de Terokkar sous le nom de térophalènes. Leur cas est encore plus ambigu et laisse envisager une invasion biologique de cette forêt par des larves de phalènes azérothiennes plutôt qu’une genèse convergente d’insectes quasi-identiques sur ce monde.

S’agissant de la Sauge-argent, une simple convergence est à exclure. Nous avons bien affaire à une seule et même espèce de part et d’autre de la Porte des ténèbres.
C’est justement ce point qu’il faut souligner : il existe une connexion directe entre la Péninsule et les Terres foudroyées via le Néant.
Nous devons logiquement déduire que c’est par ce biais que la Sauge-argent fut introduite en Outreterre.

Un faisceau de preuves indique que les échanges d’espèces entre Azeroth et l’Outreterre sont bel et bien une réalité.
Des spores outreterrestres ont été ainsi rapportées volontairement ou non et ont donné naissance dans la Forêt impure à des formations fongiques animées, appelés Seigneurs-tourbes, bien connues dans le Marécage de Zangar. Ces créatures occupent une place écologique analogue à nos Boueux qu’on trouve par exemple dans les Paluns. Il semble que les travaux de sorciers gilnéens établis dans les Terres foudroyées et cherchant maladroitement à restaurer l’écosystème originel des Morasses noires aient permis leur introduction dans notre monde.
Plus étonnant encore, la grande résistance de ces spores et leur opportunisme semblent être à l’origine de la foudroyante contamination des étendues minérales élémentaires jusque là vierge de toute biomasse dans le Tréfonds, le plan élémentaire de la terre, via la brèche du "Pilier du monde" ouverte par le Cataclysme.

En retour, les inventaires floristiques réalisés par l’expédition cénarienne dans le Marécage de Zangar, sous la houlette de la très réputée Lauranna Thar’well, ont permis de montrer la présence de nombreuses espèces non-outreterrestres dans cette région palustre.
Entre autres espèces azérothiennes communes, on doit citer des herbes remarquables comme l’Aveuglette, la Fleur de feu, la Larmes-d’Arthas,  le Mage royal, la Chagrinelle, le Chardonnier, le Dents-de-dragon, la Dorépine, la Doulourante, l’Eglantine, l’Etouffante, la Feuillargent, la Feuillerêve, la Gromsang, le Lotus pourpre, la Moustache de Khadgar, la Pacifique, la Pâlerette, le Samsam doré, la Terrestrine, la Viétérule, la Soleillette, ainsi que la Sauge-argent des montagnes et une espèce normalement endémique du Berceau-de-l’Hiver : la Chapeglace !
Toutes ces espèces ont pu être introduites par l’Expédition cénarienne elle-même, les meilleurs spécialistes n’étant pas à l’abri d’une contamination de la flore indigène par des espèces importées.
Mais même si la dernière vague de colonisation de l’Outreterre (cénariens, troupes de la nouvelle Alliance, troupes de la nouvelle Horde, pélerins sin’doreis inclus, etc.) a pu renforcer un tel processus, il est davantage probable que ces introductions soient antérieures.

Pour rappel, la première ouverture de la Porte des ténèbres a vu l’arrivée de la Première Horde : Orcs, Ogres, Ettins et quelques Draeneïs "perdus", qui ont élu domicile pour partie dans notre monde, amenant peut-être avec eux des espèces draeniques qui passent aujourd’hui inaperçues.
La fin de la Seconde guerre a scellé le reflux des Orcs vers Draenor, et leur poursuite par les forces de l’ancienne Alliance. Les fugitifs de l’ancienne Horde tout comme les troupes des fils de Lothar ont ainsi pu contribuer à inséminer Draenor avec des germes azérothiens, qui auraient pu persister voire prendre l’avantage dans de nombreux écosystèmes bouleversés par la destruction planétaire et la naissance de l’Outreterre tel que nous la connaissons.
Enfin, la fin de la Troisième guerre a été marquée par l’invasion naga en Outreterre, menée par les kaldoreis rebelles d’Illidan Hurlorage et un important contingent d’Elfes de sang.

Les Nagas sont connus pour avoir pratiqué une ingénierie écologique agressive dans les régions qu’ils ont foulées, en particulier le Marécage de Zangar.
De plus, Elfes de la nuit illidaris, Nagas et Sin’doreis sont tous des anciens Kaldoreis ou descendants de ces derniers, la Sauge-argent des montagnes était donc potentiellement une ressource bien connue.


Conclusion

Ainsi, pour expliquer les populations de Sauge-argent des montagnes situées au-delà de la Porte des ténèbres, et peut-être même dans les Terres foudroyées, je pencherais vers une génèse par introduction biologique, d’origine principalement néo-elfique.

Je laisserai à chacun l'appréciation des conséquences de cette introduction, laquelle reste assez bénigne puisque la Sauge-argent des montagnes n’est pas invasive au point de prendre le pas sur des espèces locales. En effet, et fort heureusement, elle pousse sur des substrats dépourvus de végétation concurrente.
L’Outreterre est certes un monde dévasté, qu’il peut-être intéressant de panser en inoculant une flore robuste et à même d’y ramener la Vie, thèse pragmatique en vogue dans les milieux cénariens.
Mais l’Outreterre est aussi le dernier vestige connu de Draenor, avec ses espèces propres et globalement menacées. Il serait bon de s’interroger sur les moyens de régénérer cette biosphère native sans risquer de voir des espèces azérothiennes nous échapper et aggraver encore la situation que nous lèguent les Nagas ou la Légion ardente.
Comprendre les mécanismes qui ont abouti à la répartition visible de la flore permettra sûrement de mieux coordonner les travaux de restauration de l'Equilibre là où la résilience naturelle a été mise à rude épreuve.
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Raedric Stornfeld
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